Le 27 février …
C'est bien vrai que "la misère est moins pénible au soleil," comme chantait quelqu'un."(?) Ce sont les ciels bas et gris de l'Europe du Nord qui nous ont valu la révolution industrielle, pour
échapper à la misère matérielle et aux frimas, certes, mais plonger encore plus profond dans la mornitude de la morosité pisseuse et grise, en noircissant même encore plus qu'il n'était le ciel
par nos fumées d'usines ...
la misère … en tous cas, pas celle en Reebok et blouson Hilfiger à 300 thunes de nos 'pauvres' des cites sensibles qui soutiennent les murs, émargent a la CAF, et s'arrangeant quand-même
pour saccager leurs lieux de vie par hargne pure contre le sort qu'ils se créent en se communautarisant. Ici, la "misère" semble souvent être le nirvana dans les yeux de ceux qui la
subissent. Et ça ne les empêche pas de sourire et de dire "namaste". Et puis, la misère est relative. Cela dépend comme on vit sa vie. Moi-même, j'ai très bien vécu à New York pendant 20
ans en n'émargeant jamais à plus de 30.000 dollars les années fastes. Pour beaucoup d'américains moyens, 30.000 dollars/an, c'est presque la misère, et pour un bobo new yorkais moyen, c'est ce
qu'il paye par an pour maintenir un gosse en cours privé, avec quelques leçons de ceci et cela à côté ... . ! Alors, comment ai-je fait, surtout pour partir en vacances deux mois par an pendant
tout ce temps ? Sans doute beaucoup de bol et surtout, une capacité à toute épreuve de me passer des choses. Bon, et puis, c'était une autre époque. Le maximum de loyer que je n’ai jamais payé a
été 800 dollars à Manhattan. Dont presque huit ans en '"sous-location illégale," c'est à dire payer un loyer "rent-controlled" directement à un locataire n'habitant pas l'appart mais voulant
garder le bail à son nom. Pour en revenir à l'Inde de la misère, elle est à tous les pas que l'on fait dans la rue, ne serait-ce que les trottoirs des villes eux-mêmes qui ne sont que des dalles
de ciment disjointes posées au dessus de caniveaux remplis de détritus et de cadavres d'animaux... Et à la saison des pluies, tout ça déboule sur la chaussée ... pourvu qu'elle soit en déclivité
dans un sens ou dans l’autre ! Sinon, bonjour les marais ! La misère, elle est dans la rouille des montants de portes et de fenêtres, des façades délavées et moisies par les pluies, des
volets pourris, des échoppes sombres et poussiéreuses ou ne pend le soir qu'une ampoule au bout d'un fil -- et encore entre les multiples pannes de secteur. La misère est dans la 'jolie maison'
avec un tas de détritus entre elle et la chaussée, dans les trottoirs défoncés et disjoints des plus beaux quartiers de Bombay et de Delhi, dans les mains infiniment calleuses que l'ont sert
quand elles se tendent ... Mais cette misère-là, ne l'oublions pas, elle n'est pas propre à l'Inde. C'est la même partout dans le monde, de l'Amérique du sud à l’extrême orient, à la seule
exception de l'Europe de l'Ouest, de l'Amérique du Nord et du Japon. Et même, en voyant certains coins délabrés des villes de l'inde, Reiko me dit souvent que ça lui rappelle "Shinkawa-Cho", le
quartier de son enfance à Nagoya, dans les années 60.
Nous, occidentaux du XXème/XXIème siècle vivons vraiment un court moment privilégié dans l'espace et le temps tant du point de vue 'vie facile' que possibilité individuelle d'action. Et c'est
vrai, c'est vraiment dommage de perdre ça dans un bureau sans lumière naturelle 8 ou 9 heures par jour et s'inquiéter pour sa retraite ! La retraite, si vous avez moins de 40 ans, vous n'en aurez
pas de toute façon...
27 /2
SULTHAN BTHERY サルタンバッテリーと言う町の名前が正しく読めるようになったら、カリカットに帰るなった。「帰る」と書いたのは、もう既にホテルも部屋も予約済み。気が楽なので「帰る」と書いたのだ。そしてその次の列車の予約も済ませてある。荷物もホテルに預けて在るので、重たいものを持って移動する気分の重たさと身体の疲労は避けられる。
サルタンバッテリーは何も観光の花がないが、何がいいって、気候なのだ。日差しがきらきらして青い空なのに、日陰は涼しくて身体がほんとに楽だ。2000メートルの高さにある避暑地である。Wayad ワイヤッド・デイストリクトという州でもない、守られた地区なのだ。お茶の栽培、コーヒーの栽培と言うインドのドル箱を握りまくる一方、多分だが、お金持ちの避暑地だから、実に病院の素晴らしいこと。沢山あるし、そのうえどこのリゾート化と思うほど大きくてきれいな建物なのだ。お金持ちの避暑地別荘のなんとでかくて綺麗な事。。その建て方もいろいろ趣向が請っていて、まるでディズニーランドかと思うような象のレリーフがある家とか、いわゆる西洋諸国にあこがれまねている家とか。。実にさまざま。そして、今は、避暑地マンション建設中が相次いでいる。だから物乞いが居ない。昨日歩いていたらちょっと見かけたが、彼らは物乞いすることをしない。お金くれとしつこくよってこない。トクトクもぼろうとしない。仕事に困ることはなさそうであり、みな正直で素朴だ。この山の中の町のインターネット事情は極めてよい。だから今日はアップデイトの日と決め込んで町のインターネット屋に居る。アップデイトしないと、コンピューターは何もさせてくれないほどアップデイトが溜まりきってしまった。コネクションがケーブルで安定して強くなければ、アップデイトは成功しない。インターネット屋は今迄で一番いいコネクション。そして、清潔。埃なんかどこにもたまっていない。コンピューター自体は今までインドでみたことないフラットスクリーン。そして値段は今までで一番安い、1時間25ルーピー。さすが、ドル箱地区。そういえばホテルのテレビもフラットスクリーン。ホテル内も清潔そのもので、カリカットのホテルで見たような。。やっぱりインドね。。ここのケーブルのつなぎ方が雑。。と言うところがない。もちろん日本の完璧さに比べるとがさつさはあるが。。それでもほかのインドの都市に比べると、ピカピカすぎてインドでないみたいなのであった。
今日はその場所を午後に去る。またローカルバスで揺られて3時間。カリカットに「帰る」。帰るの嫌だなあと思うのは、あの暑さ。。肌に絡みつくような湿度。。ここはすっきりさわやか。。かえるの楽しいなあと思うのは、あのホテルのレストラン。あのレストランはうまいのである。