From Katmandu (3)
(Désolé, ce clavier manque de "KU" (Je ne peux pas taper les lettres "KU". La preuve, je suis oblige de le taper phonétiquement.)
Toujours le beau temps et la sécheresse à Ktd et dans toute la vallée. Les rivières, les puits, les lavoirs sont à sec. A Patan, les resto ne peuvent pas faire de soupe par manque d'eau. Les douches, c'est 1.4 d'heure le matin et le soir.
Dry weather and blue skies, drought on the Katmandu valley. Rivers, well, fountains are all dry. Yesterday in Patan, they declined to serve soup in restaurants by lack of water to cook it. Showers, of course, it's on demand and no more than 15 mm a day.
Notre hôtel est sur Freak Street, la Mecque originale de tous les hippies sur le chemin du hash en 69. (Mais maintenant, c'est clean, attention: le taf, c'est au risque de connaitre les prisons népalaises!) De toute façon, pour moi qui ai tjs snobé le smokisme dogmatique, c'est très bien comme ça.
Our hotel is off "Freak Street" the original Mecca of the hippies on the hash path in the 60's. (Forbidden nowadays. KTD is cleaner than La Chapelle in Paris. Careful if you don’t want to get a taste of the Nepali jails. It doesn’t bother me since I always looked down on dogmatic smokism...)
KTD est bien sûr le départ de toutes les treks vers l'Himalaya. Dommage que nous n'ayons pas plus de temps pour nous en faire juste un tout petit avant de patir. Il y en a qui partent sur les chemins pour un mois .... Et il faut s'équiper. Les français, c'est presque la foule! Mais les touristes en général, plutôt en dessous de 30 ans. Ou alors, les retraités.
KTD is of course the launch pad of all the treks toward the Himalaya. Too bad we won't have the time for even a teeny weenie one. Some go on the trails for up to 1 month. This is big business here. We feel old here tough. Because the average trekking tourist is below 30. There are also the group-traveling retirees....
Les pannes d'électricité aussi. Il y a un black out par jour. Parfois voulu --par mesure d'économie forcée, obligation locale—ou accidentel. Les diner a la chandelle, c'est une spécialité de KTD.
There's an electrical black out every day at least. Some are imposed by the local gov, some accidental. Dining at candle light is not pretending here. It's a necessity.
We are leaving tomorrow for Delhi. The end of this letter consists of a message in French that someone sent me in response to our cat story. I totally agree with him, that's why I cut/paste it. If you can't read French, skip it. It's about why we were more sensitized and touched by the fate of a little cat than by human misery in India. This guy's explanation is right on target. First of all, why should little cats suffer because of frigging human gods, hugh!!? As for humans, whatever their number of neurons available, their misery is mostly their choice.
Nous prenons demain l'avion pour Delhi ou nous resterons deux jours de plus avant de repartir vers Paris. Le voyage tire a s fin. D'un cote, on est content de rentrer car nous apprécierons notre petite vie calme et confortable avec notre gros matou gris. Mais nous n'oublierons pas notre petit ami Holi que nous avons laisse à Bénarès. A chaque fois que nous donnerons une boite de conserve "bio" à Diablo, il y en aura mentalement un peu pour Holi. Pour ceux qui ne comprennent pas que je sois plus touche par la misère d'un chat que par celle des mendiants indiens, je vous joins le texte d'une lettre que j'ai reçue de l'un de vous. Je copie/colle, sans nom bien sûr. C'est exactement mon avis :
"Cette histoire me fait beaucoup de peine. Accessoirement, on peut d'ailleurs se demander pourquoi elle me fait plus de peine que le sort de tous les humains locaux qui ne doit guère être plus enviable que celui de ce chaton. Peut-être cela vient-il du fait que, instinctivement, nous estimons que des humains adultes sont doués d'intelligence et de connaissance et que cela les rend au moins partiellement responsables de leur sort, contrairement à des enfants et des animaux. Que ce raisonnement ne résiste pas à une analyse sérieuse ne change rien à la réaction instinctive d'apitoiement. Si en plus l'être vivant conjugue la fragilité de l'enfant et celle de l'animal, l'attendrissement mêlé de révolte face à l'injustice du sort devient total. Et puis les humains locaux peuvent aussi être perçus comme des concurrents avides de s'approprier pour leur survie une partie de ce qui est nécessaire à notre confort. Pourtant nul n'est innocent. Ce chaton devenus adulte aurait dévoré quelques souriceaux et oiselets eux mêmes fragiles. Quand aux humains locaux, une fois assurée leur survie, ils ambitionneront eux aussi le confort et n'hésiterons pas pour cela à détruire tout ce qui le gênera, hommes, bêtes ou natures. Reste que je comprends d'autant mieux votre réaction que j'aime moi-même les chats et cette histoire me fait de la peine."